Vous êtes espionné(e)

Vous sous-estimez certainement le niveau de flicage de votre activité sur le web par Google, Facebook, Microsoft et leurs acolytes (le big data). La publicité et le traçage constituent plus de 95% du chiffre d’affaires de ces sociétés.

« C’est la plus grande violation de données jamais enregistrée.
Un internaute français est surveillé 340 fois par jour par Google.
La France est le 11ème pays le plus traqué en Europe. Selon l’ICCL, un internaute français fait l’objet d’une inspection par Google 340 fois par jour.
L’Allemagne est treizième sur la liste. Selon l’ICCL, les firmes de la tech inspectent et transmettent une fois par minute ce qu’une personne en Allemagne fait lorsqu’elle est connectée au réseau. Ces données sont vendues à plus de 1 000 entreprises en Europe. »
(Source : L’Indépendant).

Des scandales comme ça, il en existe des centaines. Concernant les scandales de Facebook, c’est par ici (en anglais) : https://dayssincelastfacebookscandal.com/

Même les tickets de caisse sont concernés. L’enseigne américaine Target était déjà capable il y a 20 ans de deviner l’évolution de la grossesse d’une femme sans qu’elle le sache, en analysant seulement son historique d’achats. Alors imaginez de quoi sont capables aujourd’hui ceux qui vous espionnent.

Ce n’est pas vous qui utilisez Google pour chercher quelque chose, c’est Google qui cherche en permanence des informations sur vous : les données des sites que vous consultez sont transmises jusqu’à 340 fois par jour par Google. En croisant les données de fréquentation des sites (URL, sujet et thème du site, durée de consultation de chaque page, de chaque article…) avec votre sexe, âge, lieu de résidence, vos relations et tous vos déplacements, il devient possible de mener plusieurs actions pouvant vous nuire.

Oui, les ordinateurs peuvent deviner votre sexe et votre âge même si vous ne leur indiquez pas. Ce sont des appareils très intelligents. Et leur intelligence n’est pas mise à votre profit.

Il ne faut pas croire qu’en arrêtant d’envoyer vos photos sur internet ou en changeant simplement de comportement, vous serez tranquille : les réglages par défaut de vos appareils sont configurés pour permettre le maximum de traçage possible dans votre dos (on appelle cela le dark pattern). Le traçage se fait sans action positive de votre part, c’est comme ça qu’Internet fonctionne aujourd’hui. Cookies, fingerprinting, géolocalisation, etc : tous les moyens sont bons pour récupérer un max d’infos sur vous.

Si tous les appareils étaient configurés de base pour empêcher tout flicage, la capitalisation boursière de Google et de Facebook ne serait pas la même. C’est simplement un business malsain qui organisé sur le dos de tout le monde. Et les États tolèrent voire encouragent ceci, car l’aspiration de la data leur permet de surveiller les citoyens très facilement.

On pense en premier lieu à la publicité ciblée, mais les lobbys peuvent aussi mener des campagnes destinées à manipuler l’opinion publique.
Les réseaux sociaux, mais aussi les sites d’actualité comportent des publicités et traceurs participent très largement à ce mécanisme, ce qui fragilise la démocratie et votre liberté d’expression. Si vous vous sentez observé, vous changez de comportement.

Ce site l’explique très bien : https://www.socialcooling.com/fr/

Sensibiliser tout le monde à un meilleur usage du web et à utiliser les bons outils du web est une tâche immense, mais hautement stratégique et d’un intérêt majeur pour nos démocraties.

On relève ce défi avec grand plaisir !

Il est tout à fait possible d’empêcher Google et Facebook de vous tracer en permanence, et de retrouver votre vie privée.
Vous pouvez simplement protéger vos appareils en quelques minutes et continuer à aller sur internet de manière plus sereine. Et utiliser des alternatives qui vous respectent.

On a tous une bonne raison de refuser le traçage : vouloir être libre, vouloir garder ses opinions politiques pour soi, discuter avec ses proches sans être épié, limiter la pollution et le consumérisme…

Vous n’avez rien à perdre, et tout à gagner.